Photographie de gheyme sur un canapé. Collé à son dos il y a un dessin de son alter-ego.

Je suis une plante dont les racines plongent en profondeur dans la terre du Liban. Ma mémoire, mon identité se nourrissent de ce passé pour m’ancrer solidement. Mes branches s’élèvent vers le ciel de France où elles se sont ouvertes à des perspectives nouvelles.

Je m’épanouis entre ces deux terres, entre hier et demain. Dans cet héritage complexe, je puise une grande partie de ma créativité, embrassant les paradoxes d’une identité qui se déploie au carrefour de plusieurs mondes. Renouer avec mes origines et mon corps rythme le travail réflexif et artistique que je mène.

Ce corps qui est un espace de revendication de mes différences est mis en scène. Il n’est pas un symbole. Chacune de ses spécificités racontent un moment personnel qui évoque un universel.

Je souhaite transmettre plus qu’une simple vision de moi-même. Je veux susciter des résonances, des échos chez les personnes dont les parcours, bien que singuliers, trouvent des similitudes avec le mien.

Mon travail célèbre les pluralités, qu’elles soient corporelles, culturelles, identitaires. Chaque singularité est porteuse de sens.